Besoins nutritionels

Je lis trop souvent sur les réseaux que l'éclectus est frugivore. Ce n'est pas faux mais terriblement incomplet. De plus il y a fruit et fruit. Tous ne sont pas adaptés. Dans la nature, ils consomment une grande variété de fruits mous et juteux, qui constitue la plus grande partie de leur régime alimentaire. Ces fruits sont très riches en humidité, contenant des antioxydants naturels et des antihistaminiques qui ont des niveaux élevés de vitamine A et E. Le reste du régime est composé d’arilles (enveloppe charnue plus ou moins développée autour d'une graine), de baies, de bourgeons, de feuilles, de fleurs, de nectar, de petites graines, de noix fraîches diverses et d'insectes. 

Ne nous limitons pas à l'aspect frugivore, il sont tout autant phytophages (grands consommateurs de végétaux), et à moindre mesure, nectarivore et granivore. Attention toutefois aux graines sèches que vous proposez! Les graines adaptées aux espèces granivores telles que le gris du gabon ou le ara ne le sont pas pour des éclectus. 

Les besoins fondamentaux sont : 
- Très haute teneur en humidité (minimum 80%)
- Glucose et fructose plus élevés que les autres espèces
- Faible taux de lipides (graisse)
- Protéines faibles à modérées
- Fibres modérées
- Heure de digestion massive programmée
- Ratios de nutriments spécifiques à respecter (notamment le rapport calcium / phosphore et vitamine A et E) 

Particularités de l'éclectus

Ils ont un système digestif un peu à part, qui implique un œsophage thoracique large qui descend sur un pro ventricule « élastique ». Leur jabot régule les vidanges plus lentement, leur gésier, faible, n'est pas fait pour broyer de grosses graines. Ils tirent leur énergie du fructose, glucose et amidon. Les lipides (graisses) sont eux, mal assimilés en excès et provoquent des problèmes hépatiques, des inflammations, des problèmes cutanés... Le régime alimentaire a une incidence directe sur les maladies courantes des éclectus. On estime que 70% des éclectus détenus sont mal nourris et 40% d'entre eux meurent avant leur 10 ans. Leur espérance de vie est pourtant de 50 ans en moyenne... 

L'apport de protéines animales est un sujet de discorde entre les passionnés et professionnels à travers le monde entier. Pourtant, dans la nature, ils consomment des insectes et autres protéines animales. En captivité, il faut savoir doser cet apport selon son environnement de détention, les possibilités de dépenses physiques, etc. Donner des protéines animales en excès pour un oiseau principalement enfermé en intérieur, avec une activité réduite peut causer de graves problèmes de santé. A contrario, un oiseau qui vit en extérieur à l'année ou qui pratique le vol libre peut développer des carences importantes, manifestant du picage, et autres problématiques par manque de ces protéines. 

Vous aider à comprendre les besoins nutritionnels et individuels de vos oiseaux est primordial pour moi, afin de les détenir en bonne santé sur du long terme. 

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